vendredi 9 septembre 2011

Encore une preuve de la supériorité de l'homme sur la machine.

Hey, c'est encore une histoire de jambes
Et celles-ci dépassent
Du rideau tiré
D'une cabine de photomaton
Dans un supermarché.
J'aperçois seulement
Un bras fin qui ajuste le tabouret
Et des jambes superbes
Qui s'émancipent
D'une jupe courte.
De là où je suis
J'ai une bien meilleure vue
Que la froideur clinique
Du photomaton.
Encore une preuve
De la supériorité de l'homme
Sur la machine.

Parfois l'amour.

Parfois l'amour
Est juste un cimetière d'échelles
Ou, si un cimetière te paraît trop dur,
Une confusion.
Une confusion d'échelles
De toutes tailles et de toutes sortes.
- Il n'y avait rien à atteindre,
N'est-ce pas ?"

De cet isolement son royaume.

Il y a une fille
Qui sur les photos que l'on prend d'elle
Semble isolée
Et il semble qu'elle ait fait
De cet isolement
Son royaume.
Alors on voudrait
Se blottir contre elle
Même contre le mur d'un hangar abandonné
Même dans la fausseté de l'image
Même dans une foule d'étudiants sans-gênes
N'importe où en fait
Du moment que ce soit :
Son éternité à elle
Sans interruption
Dans l'instant.

Les professionnelles.

Des femmes aux longues jambes
Déjeunent de crustacés
A La plage parisienne.
Elles travaillent à la télé
Ce sont des professionnelles
De l'aquarium.
Elles se nourrissent
De ce qu'elles croient
Que le plus grand nombre possible
Veuille vivre.
Et comme le plus grand nombre possible
Souhaite vivre
Elles font peu de cas
Des crustacés
Qu'elles décortiquent
En parlant de leur vie sentimentale
Comme des collégiennes
Professionnelles.

Amours exemplaires.

Il y a des livres
Que j'ai achetés
Une dizaine, une quinzaine de fois
Des prises de livres suscités par mon élan
Comme des princesses à délivrer
Dans les tours anonymes des rayonnages des librairies
Et qui se retrouvent Dieu sait où maintenant
Chez Dieu sait qui
Ou plutôt
Chez qui Dieu sait est devenu quoi.

jeudi 1 septembre 2011