samedi 29 janvier 2011

Café de la paix, La Rochelle.

La première fois de ma vie où j'entre au Café de la paix,
C'est l'éblouissement simple de se sentir bien.
Banquettes propices aux rêves miroirs
Traversés de passants armés de leurs regards,
Il est six heures du soir.
Je pense à filmer ce Café
Mais le souvenir d'une telle sensation
Capturée dans une petite boîte
Retransmet à peine la sensation du souvenir.
Ou bien il faudrait inventer une fiction
Pour retrouver
Ou supplanter
L'émotion d'une première fois.
Dans cette fiction
Assis dans ce Café de La Rochelle,
J'attends une fille.
Elle porte un prénom plutôt long et une jupe plutôt courte
Elle a des yeux chocolats
Qui sont les seuls yeux qu'on boit
Par petites gorgées.