jeudi 28 juillet 2011

OUI LES HOME BAKED POEMS SOUFFRENT DU TRAVAIL SUR MON PROCHAIN ROMAN QUI ME TIENT CAPTIF MAIS ILS PENSENT REVENIR DE MANIÈRE RÉGULIÈRE DÉBUT AOUT. MERCI DE VOTRE HAUTE FIDÉLITÉ.

vendredi 8 juillet 2011

Le rêve de cette nuit.

Nous cavalons ensemble
Dans ce rêve solitaire
Hors des timidités d'usage
Quand nous nous rencontrons
En de rares circonstances.

L'équation du Shopi.

Où que j'aille tous les Shopi
Sont remplacés par des Carrefour Market.
Et toi qui n'en fais qu'à ta tête
M'as-tu remplacé dans ta vie ?

Sa journée comme la rivière.

Sa journée est comme la rivière
Qui passe sur les cailloux anguleux
Et qui finit par les polir
Par les rendre inoffensifs
Les nuits où elle regarde en arrière.
Elle peut enfin souffler
Et considérer le passé
Comme des épreuves isolées et franchies.
Mais son cœur s'agite toujours comme la rivière
Et le répit n'est pas vraiment un repos.

Ensemble est un voyage.

Les photos de Linda McCartney
Dépassent l'intimité, la tribu.
Elles disent le plus simplement du monde
Qu'ensemble est un voyage.

Courses du jour d'une jolie fille dans la file du Monoprix de Saint-Germain-en-Laye.

Coton à démaquiller
Lait hydratant pour le corps
Bouteille de limonade
2 avocats
Fondants au chocolat Gü
Mousse au chocolat.

samedi 2 juillet 2011

Georgina.

Ce soir j'ai regardé le concert de Seasick Steve
En direct du Roundhouse
C'était vraiment un concert extra
Et il y avait cette fille qui jouait du violon,
Georgina.
Et Steve avait le chic
Pour ne pas la présenter tout de suite
Mais il commençait sa chanson
Par une suite prodigieuse d'accords
Une sorte de petite introduction
Et tout d'un coup la jolie Georgina se glissait sur la scène
Comme un chat
Et Steve en profitait pour dire :
- Je vous demande d'applaudir Georgina qui vient jouer pour nous ce soir".
Il a fait le coup deux fois
Et ça m'a fait penser à mon père
Qui adorait les films américains
Parce qu'il y avait toujours un temps avant que ne commence le générique
Comme une jolie suite d'accords au départ toute nue.
Et puis ensuite le générique, deux ou trois bonnes minutes après.
Mon père me racontait ça,
Et ça se vérifiait toujours
Quand nous regardions la télé ou allions au cinéma ensemble.
Il y a bien longtemps de cela.

vendredi 1 juillet 2011

Ouais.

Il y avait une jolie fille
Qui portait des lunettes de vue
Pour voir sans doute à quel point
Elle était jolie
Au cas où elle croiserait un miroir...
Elle était pendue au téléphone
Cette corde au bout de laquelle on n'est jamais seul,
Et elle n'arrêtait pas de dire :
"Ouais."
C'est tout ce qui sortait de sa bouche
Dans le haut-parleur du téléphone :
"Ouais."
Et à côté d'elle,
Il y avait un type plutôt mignon
Le genre beau gosse qui n'a pas besoin de lunettes pour s'en rendre compte
Et lui il n'arrêtait pas de sortir des crottes de son nez
A l'aide de son index et de son petit doigt.
Il faisait son business
Au rythme des "ouais" de la fille assise à côté de lui.
Ces deux-là étaient vraiment faits pour faire un bout de chemin ensemble
Si vous pensez comme moi
Que tout est une question de rythme.

Outside door.

Mon enfance ?
Suffisamment de sérénité
Pour m'adonner au désespoir
De n'être pas le préféré
D'une petite voisine
Au choix.

Avantages de la douceur.

Ta douceur empêche de prendre
Trop d'importance dans la vie des gens
Quand la plupart ont tendance
A ne se souvenir que de ceux
Qui se sont comportés salement
A leur égard.

L'invisible safari.

Dans le centre de Paris
De jeunes touristes hautes et blondes
Alertent les gyrophares.
C'est comme si dans cet invisible safari
Les girafes sortaient tout droit
De l'autocar.